A propos du camping municipal du Kerver…
Le 15 février dernier, le conseil municipal a choisi de confier la gestion du camping du Kerver à de nouveaux gérants. Ce renouvellement, bien qu’ayant fait l’objet d’une mise en concurrence la plus régulière qu’il soit, a donné lieu, ces derniers jours, à une abondante littérature sur les réseaux sociaux ainsi que dans la presse, n’épargnant ni la municipalité, ni ses services.
Jusqu’au soir du conseil municipal du 15 février, la mairie avait fait le choix de ne pas s’exprimer sur le sujet, malgré la violence des accusations à son encontre ainsi que des contrevérités exprimées et abondamment relayées. Au lendemain de cette réunion, un communiqué a été adressé à la presse au titre de l’exercice du droit de réponse de la commune face aux accusations portées contre elle. Ci-dessous l’intégralité de ce texte, signé du maire, Alain Layec :
« Les anciens gérants, MM. Rucar et Bassery, se sont ouverts dans la presse locale de leur déception dans un entretien en laissant entendre que le choix de privilégier une autre offre à la leur pourrait être lié à son caractère « LGBT friendly ». Nous ne pouvons laisser passer de tels propos.
Pour rappel, le camping du Kerver est un camping public qui appartient à la commune et non à ses gérants, quels qu’ils soient. La loi nous oblige à mettre en concurrence sa gestion lorsqu’elle est confiée à des personnes privées, ce qui est le cas. M. Bassery a accepté cette règle lorsqu’il a présenté sa candidature une première fois, puis qu’il a été reconduit dans la gestion de ce camping à 4 reprises, dont la dernière en couple avec M. Rucar.
Ils n’ont aucun droit à être reconduits systématiquement et ils ne peuvent l’ignorer. Ce serait contraire aux règles les plus élémentaires du droit de la commande publique. La commune a dû choisir entre plusieurs projets et il a été décidé de retenir un autre projet que le leur. A l’issue de la procédure, la charge de gérer le camping revient donc au candidat qui a su présenter l’offre la mieux en accord avec les besoins du camping. Le conseil municipal a décidé en ce sens hier soir.
Si je peux comprendre la déception des anciens gérants, je n’admets pas qu’ils prétendent que cette décision ait un caractère discriminatoire. Ce n’est pas digne d’eux. A ma connaissance, jamais personne à la mairie n’a tenu le moindre propos déplacé ou discriminatoire à l’encontre des deux gérants ou à l’encontre de la communauté LGBT + qui est la bienvenue à Saint-Gildas-de-Rhuys. Les principaux intéressés admettent, d’ailleurs, dans l’article publié le 15 février par le journal régional Ouest France, n’avoir jamais eu à subir de la part de l’équipe municipale un comportement désapprobateur ou discriminatoire du fait de leur orientation sexuelle.
Ils ont pu compter sur le soutien de la collectivité dans la gestion du camping et les contrats avaient été renouvelés par le passé à la suite d’une mise en concurrence similaire à celle qui a abouti hier soir à la désignation d’un autre binôme de gérants. La décision qui a été prise est la conséquence d’une situation juridique impliquant une remise en concurrence, non l’expression d’une défiance et encore moins d’un rejet vis-à-vis de ses anciens gestionnaires. »
Le Kerver, au centre de cette regrettable polémique, rouvrira ses portes le 1er mai comme convenu. Marjorie Ferré et Nicolas Déal, les nouveaux gérants, auront à cœur de mettre leurs compétences et leur enthousiasme au service de ce beau terrain de camping, ouvert à tous, dont la commune leur confie la gestion pour les deux prochaines saisons.
|20.02.2024|